Isaïe

L'expérience de Mohammed dans la caverne de Hira, connue par la suite sous le nom de Djebel-Ennour La Montagne de la Lumière -, et sa réponse à cette toute première révélation est l'accomplissement exact d'une autre prophétie biblique. Dans le livre d'Esaïe, chapitre 29, verset 12, il est écrit: "OU COMME UN LIVRE" (El Ki tab, El Qor"an - la "Lecture", la "Récitation") "QUE L'ON DONNE A UN HOMME QUI NE SAIT PAS LIRE", le prophète illettré (voir Saint Qor'an 7:158) "EN DISANT: LIS DONC CELA! ET QUI REPOND JE NE SAIS PAS LIRE". Je ne sais pas lire est la traduction exacte des mots que Mohammed dit à deux reprises au Saint-Esprit - L'Archange Gabriel - lorsqu'il lui fut ordonné"LIS"

Avant de discerner ce qu'il en est, précisons bien, que la référence (7:158) que donne Ahmed Deedat, témoigne simplement que Mohammed était nabi ummy qui signifierait "prophète des nations" exprimant ceux qui n'ont pas reçu de livre. Il ne s'agit pas d'un rapport où il serait mentionné qu'il (Mohammed) ne savait pas lire, d'ailleurs nous ne trouvons nulle part dans tout le Coran une telle déclaration. Au contraire, le Coran nous enseigne que Mohammed savait lire:

"Et quand tu [Mohammed] LIS le Coran, Nous plaçons, entre toi et ceux qui ne croient pas en l'au-delà, un voile invisible." Sourate 17:45

"(Nous avons fait descendre) un Coran que Nous avons fragmenté, pour que tu [Mohammed] le LISES lentement aux gens. Et Nous l'avons fait descendre graduellement." Sourate 17:106

En outre, la rencontre qu'aurait eu Mohammed avec l'ange Gabriel dans la caverne nommé Hira n'est mentionné à aucun endroit dans le Coran, bien que le Coran se dit être un exposé détaillé de toute chose où rien n'est omis. Cette idée n'est en fait issue que d'un hadith, datant de plus de 200 après Mohammed. Par ailleurs plusieurs historiens et musulmans, nous affirment que Mohammed s'avait lire, c'est notamment le cas de Mohammed Talbi, agrégé d'arabe, grand spécialiste de l'histoire musulmane médiévale, ancien doyen de l'Université de Tunis, qui dans son livre le souffle de l’esprit qualifie cette histoire de légende:

«Contrairement à la légende , née de soucis faussement apologétique, c’était un homme [Mohammed] cultivé et lettré. On lisait la bible dans sa belle famille. Point besoin de rencontrer un moine au cours d’un voyage en Syrie pour être initié au judéo-Christianisme. Le qualificatif d’Ummi que lui donne le Coran, et que la tradition a interprété dans le sens d’ « illettré », signifie qu’il était « le prophète des nations » (VII, 157-158), de toutes les nations, contrairement aux prophètes d’Israël qui l’avaient précédé, y compris jésus, tous envoyé au peuple élu, dans une mission préparatoire anticipant l’universalité, pour transmettre le message du monothéisme. Le Coran (III, 20) confirme cette interprétation : « Dis à ceux qui ont reçu le livre, et au Ummiyyîn. » « Ceux qui ont reçu le livre » sont de toute évidence les juifs et les chrétiens. Qui sont les Ummiyyîn ? Ce sont de tous les autres , toutes les nations non juives, … Muhammad est justement le messager envoyé aux Ummiyyîn : « c’est lui qui a envoyé parmi les Ummiyyîn un messager des leurs, qui leur récite Ses versets, les purifie, leur enseigne le Livre et la sagesse, alors qu ‘auparavant ils étaient dans un égarement évident » (LXII, 2). Le sens d’ummi est donc ainsi bien établi. Il ne signifie en aucune manière « illettré ». il désigne les goïm ou les gentils, c’est à dire toutes les nations non juives qui n’avait pas encore reçu de Livre révélé. Muhammad, le Nabî Ummî, est donc le prophète de toutes les nations. Mohamed Talbi Universalité du Coran Ed : Acte sud cool « le souffle de l’esprit » pages 10 à 12

Pour finir, c'est la Sunnah, qui nous apprend que Mohammed était lettré:

Rapporté par Ursa,

Le Prophète ECRIVA le (contrat de mariage) avec Aisha alors qu'elle avait six ans et consomma son mariage avec elle alors qu'elle avait neuf ans et elle resta avec lui durant neuf années (c.-à-d. jusqu'à sa mort). Sahih Bukkari, Volume 7, Book 62, Number 8

D'après Anas bin Malik,
Un jour, le Prophète écrivait une lettre, ou avait l'idée d'écrire une lettre. Il a été dit au Prophète qu'ils ne liraient pas les lettres à moins qu'elles aient été scellés. Ainsi le prophète a obtenu un anneau argenté avec "Muhammad l'Apôtre d'Allah" gravé dessus. J'étais en train d'observer son blanc (de l'anneau) scintillez sur la main du prophète.
Sahih Bukkari, Volume 1, Book 3, Number 65

D’après Al-hariri' ibn `Azib (qu'Allah soit satisfait de lui),
Lorsque le Prophète (pbAsl) conclut avec les polythéistes la trêve d'Al-Hudaybiya, `Alî ibn 'Abî Tâlib se mit à consigner par écrit les conditions de l'arrangement; et il écrivit: "Voici à quoi souscrit Muhammad, l’Envoyé d'Allah". - "Nous n'acceptons pas cette rédaction, déclarent les infidèles, car si nous savions que tu es bien l'Envoyé d'Allah, nous ne t'aurions pas combattu". - "Efface-le", dit le Prophète à `Alî. - "Par Dieu! répondit ce dernier, je ne l'effacerai jamais". Le Prophète (pbAsl) effaça alors de sa propre main les mots contestés. Une des conditions inscrites fut que les musulmans entrent à La Mecque pourvu qu'ils la quittent après trois jours et qu'ils ne portent en entrant aucune arme sauf les Julubbân. Comme je demandai à 'Abû 'Ishâq ce que signifie le mot Julubbân, il me répondit: "Il s'agit du fourreau et de son contenu".
Sahih Muslim numéro 1035 (Un Hadith semblable est trouvé chez
Bukkari)

[ Note: Si Mohammed a su quels mots il fallait effacer, c'est qu'il a su les lires]
D'après Said bin Jubair,
Ibn 'Abbas dit, "Jeudi! Quelle (grande chose) a eu lieu Jeudi!" Alors il commença à pleurer jusqu'à ce que ses larmes aient mouillé les graviers de la terre. Puis il dit, "Jeudi où la maladie de l'Apôtre d'Allah s'est aggravée et (où) il a dit," Cherchez-moi de quoi écrire, de sorte que je puisse écrire quelque chose pour vous après quoi vous ne vous égarez jamais."...
Sahih  Bukkari, Volume 4, Book 52, Number 288

Des hadiths semblables peuvent être trouvé aux références suivantes:

Sahih Bukkari, Volume 4, Book 53, Number 393

Sahih Bukkari Volume 9, Book 92, Number 468

Sahih Bukkari, Volume 4, Book 59, Number 716

Sahih Bukkari, Volume 4, Book 59, Number 717

Sahih Bukkari, Volume 7, Book 70, Number 573

 

Cela étant dit, reportons-nous désormais au chapitre 29 d'Isaïe afin d'examiner le verset dans son contexte. L'analyse simple de ce verset dans son contexte qu'Ahmed Deedat n'a pas jugé utile d'appliquer, nous démontrera que l'interprétation d'Ahmed Deedat est complètement fausse. En effet, il n'y a aucune prévision d'un futur prophète dans ce passage. En réalité, il s'agit de l'annonce d'une punition sur Israël:  

"Je t'investirai de toutes parts, Je te cernerai par des postes armés, J'élèverai contre toi des retranchements. Tu seras abaissée, ta parole viendra de terre, Et les sons en seront étouffés par la poussière; Ta voix sortira de terre comme celle d'un spectre, Et c'est de la poussière que tu murmureras tes discours." Isaïe 29:3-4

En tant qu'élément de la punition, nous lisons que Dieu emportera également la capacité de lire (comprendre) les mots de Dieu car ils ont désobéi au Seigneur. Le verset 10 énonce clairement que les prophètes seront mis en état d'assoupissement, ne pouvant ainsi plus recevoir de révélation de Dieu:

"(9) Soyez stupéfaits et étonnés! Fermez les yeux et devenez aveugles! Ils sont ivres, mais ce n'est pas de vin; Ils chancellent, mais ce n'est pas l'effet des liqueurs fortes.

(10) Car l'Éternel a répandu sur vous un esprit d'assoupissement; il a fermé vos yeux, - les prophètes; il a voilé vos têtes, - les voyants.

(11) Toute la révélation est pour vous comme les mots d'un livre cacheté Que l'on donne à un homme qui sait lire, en disant: Lis donc cela! Et qui répond: Je ne le puis, Car il est cacheté; 

(12) Ou comme un livre que l'on donne A un homme qui ne sait pas lire, en disant: Lis donc cela! Et qui répond: Je ne sais pas lire. 

(13) Le Seigneur dit: Quand ce peuple s'approche de moi, Il m'honore de la bouche et des lèvres; Mais son coeur est éloigné de moi, Et la crainte qu'il a de moi N'est qu'un précepte de tradition humaine."  Isaïe 29:9-13

Ahmed Deedat voudraient-ils vraiment soutenir que ceci se rapporte à Muhammad? 

Si l'ont en suit l'allégation soutenue par Ahmed Deedat, Mohammed aurait donc un coeur loin de Dieu, avec un culte qui n'est pas selon la volonté de Dieu mais selon tels que les hommes l'ont inventé (v.13) et dont l'incapacité de lire fait partie de la punition de Dieu.

Le passage en Isaïe, est un signe de Dieu mettant dans un état de sommeil profond les personnes concernant les sujets spirituels, de sorte que sans se soucier et se croyant bien informés, ils ne puissent néanmoins lire (comprendre) ce que signifie les mots de Dieu.

De plus notons que ce jugement concerne Israël, et Mohammed ne fait nullement partie du peuple d'Israël, au contraire Mohammed réclamait être descendant d'Ismaël!

En conclusion: la réclamation d'Ahmed Deedat est plutôt absurde, car par celle-ci, Ahmed Deedat qualifie du coup son propre prophète Mohammed, d'homme ayant le coeur loin de Dieu, et rendant des cultes qui ne sont pas selon la volonté de Dieu, mais inventé par les hommes (les traditions d'hommes).

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